Alors qu’Emmanuel Macron, a évoqué la réouverture du chantier de la réforme des retraites , tour d’horizon des réactions des représentants des syndicats et du patronat.
Dans une interview aux Echos, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef estime ainsi «qu’il y a un problème pour financer les régimes de retraite par répartition, même si l’espérance de vie augmente moins que prévu». Pour le chef de file de l’organisation patronale, «il faut passer l’âge de départ à 64 ans et déplacer ce curseur d’âge de façon automatique en fonction du nombre de cotisants et de l’espérance de vie». Sur le plan du calendrier, il souligne que la réforme nécessite un «capital politique» et devra faire l’objet d’un débat lors de la présidentielle impliquant un positionnement de tous les candidats.
«Ce n’est pas le moment» a également observé Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans un entretien accordé à l’AFP. Et de poursuivre : «Il n’y a pas de place pour un débat apaisé autour de la question des retraites avant la présidentielle. Quelle que soit l’option retenue, ça paraîtrait totalement inflammable».
«Avant de prendre une décision sur les retraites, il faut chiffrer le vrai coût de la pandémie, et estimer de façon fiable le profil de la reprise», a quant à lui déclaré Pierre Roger, secrétaire national CFE-CGE à la protection sociale dans Marianne.
Côté CGT, Philippe Martinez a martelé sur RMC que «ce serait une erreur de la part du président de la République» de remettre la réforme sur la table. «Il y a bien d’autres problématiques plus urgentes, les questions d’emploi, de salaires, la question de la jeunesse», a poursuivi son secrétaire général.
Enfin, le Comité confédéral national de FO «réaffirme sa détermination pour l’abandon définitif de la réforme des retraites et non un simple report après les prochaines échéances électorales».