Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire concerne 2,3 millions de salariés et 200 000 employeurs. « Les entreprises de l’ESS, comme toutes les autres, sont confrontées à une baisse ou à un arrêt de l’activité et doivent donc faire des demandes de chômage partiel et des demandes d’aides financières. Par ailleurs, elles subissent aussi pour nombre d’entre elles, l’impact de la pandémie sur l’accompagnement des personnes dans les établissements médico-sociaux, dans la solidarité », souligne Christophe Itier, haut-commissaire en charge de l’ESS au ministère de la Transition écologique, dans une récente interview accordée à La Tribune.
Depuis le début de la crise sanitaire, une cellule de liaison a été créée pour faciliter la coordination avec les têtes de réseau de l’ESS et les investisseurs (Caisse des dépôts, BPI, France Active). Outre les mesures générales (chômage partiel, souplesse temporaire sur les congés et les RTT, etc.), certains dispositifs spécifiques sont prévus. Ainsi, les Pionniers French Impact (structures de l’ESS portant 22 projets dans le cadre de l’Accélérateur National d’Innovation Sociale), pourront toucher jusqu’à 70% du montant prévisionnel de la subvention 2020 prévue, dans le cadre d’un partenariat avec la Banque des Territoires. L’ordonnance du 25 mars permet aux mutuelles, associations, coopératives, fondations, etc. de recourir à la visioconférence ou à des moyens de télécommunication pour tenir leurs assemblées générales (voir lettre ESE N°1297).
Un décret du 23 mars confirme l’éligibilité des associations au dispositif de garantie d’emprunt Bpifrance en soutien de leur trésorerie.
Pour accompagner les acteurs du secteur, une synthèse est actualisée quotidiennement par le haut-commissaire. « Nous réfléchissons à la mise en place d’un plan qui aura vocation à instaurer des mesures de bienveillance et de sauvegarde et aussi des mesures de relance pour que les entreprises de l’ESS puissent faire repartir leur activité dans les semaines qui viennent », ajoute Christophe Itier.