Lors de la journée nationale des aidants, qui s’est tenue le 6 octobre, l’Ocirp organisait une matinée de débat consacrée aux salariés aidants.
« Aucune entreprise de France ne peut en 2021 négliger le fait que dans ses effectifs un nombre significatif de ses salariés, connu ou ignoré, affiché ou caché, est aujourd’hui un aidant », a pointé Marie-Anne Montchamp, présidente du conseil de la CNSA en ouverture des travaux.
Les résultats de l’enquête Ocirp/Viavoice (conduite auprès de plus de 3 300 salariés dont 1000 aidants) ont été présentés au cours de l’événement. En moyenne, l’âge d’entrée en aidance est de 39 ans, et le temps moyen est de 8,3 heures accordées au proche soutenu par semaine. Parmi les autres enseignements : un fort déficit d’information, pointé par 81 % des non-aidants et 65 % des aidants.
Cette étude met également en lumière le besoin de répit des salariés aidants, 79 % estiment qu’un accès facilité à des aides professionnelles pourrait les soulager. Par ailleurs, près d’un travailleur sur deux s’occupant d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie a peur de perdre son emploi et 38 % ont renoncé à une opportunité professionnelle du fait de leur situation.
Les cinq premières attentes des salariés aidants sont des congés par intermittence pour gérer l’imprévu, et des congés de proche aidant mieux rémunérés, des moyens financiers, un aménagement ou une flexibilité horaire, des informations sur les droits et dispositifs proposés. « Le sujet des aidants salarié est très complexe car il est à l’intersection entre l’organisation du travail et la protection sociale. Il faut essayer de bâtir des dispositifs innovants et différents de ceux qui ont existé jusqu’à présent », a souligné Pierre Mayeur, directeur général de l’Ocirp.