La MNT a tenu à distance sa dernière assemblée générale, le 26 juin dernier. Pour 2016, son chiffre d’affaires s’élève à 657,3 Ms €. Le ratio de Solvabilité atteint 137,9% pour un résultat financier à -5,983 Ms d’€. Ce dernier résulte principalement de la baisse des taux et de la hausse généralisée des valeurs de marché sur les actifs financiers.
« Autrement, notre résultat aurait été conforme à la trajectoire définie », regrette Alain Gianazza, président de la mutuelle qui salue par ailleurs « une bonne gestion des frais ». La mutuelle a également gagné 30 000 affaires nouvelles. Elle protège désormais un peu moins d’1,1 million de personnes. Le traité de réassurance avec un pool d’assureurs (avec à sa tête Hannover Re) a été reconduit jusqu’en 2025 par le conseil d’administration, en mai dernier.
L’assemblée générale a adopté son projet « Nouveaux territoires d’avenir », mis en œuvre à partir de l’année prochaine à horizon 10 à 15 ans. Il s’inscrit dans la continuité des travaux engagés par la mutuelle depuis 2015. « Cette démarche permet à la MNT de se doter d’une trajectoire propre qui s’intègre dans le projet stratégique du Groupe VYV », observe Laurent Adouard, directeur général de la MNT.
L’Assemblée générale a adopté des mesures destinées à améliorer l’équilibre des offres prévoyance. La gouvernance connaîtra également des évolutions. Des représentants de salariés seront intégrés au sein du conseil d’administration, qui sera resserré pour atteindre 36 membres (contre 42 aujourd’hui) d’ici 4 ans.
Concernant l’évolution de la complémentaire santé et des cotisations, le CA se prononcera ultérieurement, en tenant compte des effets de la crise sanitaire. Si une baisse de la consommation médicale a été constatée pendant le confinement, la suite reste incertaine avec une « remontée significative dès le 11 mai ».
D’après une enquête conduite par la MNT, 31% des agents territoriaux ont renoncé à une consultation médicale pendant le confinement, dont 23% dans le cadre du suivi d’une pathologie chronique. Parmi les 45% ayant renoncé à au moins un soin, 94% souhaitent le reporter. De même pour 93% des agents ayant renoncé à l’achat ou au renouvellement d’une paire de lunettes.
La MNT participera à l’effort national, son DG excluant fermement toute forme de « bénéfice » lié à cette période. Cependant « la redistribution doit être la plus juste possible », défend-il rappelant la très forte mobilisation des territoriaux pendant cette période. Alors que la réflexion du gouvernement sur la PSC des agents de la Fonction publique pourrait se concrétiser à l’automne (voir lettre ESE d’hier), 79% des décideurs considèrent qu’il faut rendre obligatoire la participation financière de la collectivité en santé, et 66% plaident même pour la fixation d’un montant minimum. 76% veulent la rendre obligatoire en prévoyance. La majorité souhaite toutefois laisser le choix de l’opérateur à leurs agents.
De son côté, la MNT prône une participation financière obligatoire, au minimum de 10 € par mois et par personne. Aujourd’hui, cette participation est facultative, et lorsqu’une collectivité contribue à la PSC de ses agents la somme atteint en moyenne 11,4 €, « soit environ 1/3 de la cotisation ».