«Nous devons agir vite pour réformer notre système de santé pour répondre aux besoins de la population». Pour le Dr. Jacques Battistoni, président de MG-France, l’heure est aux changements en profondeur.
A moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, et à cinq mois des législatives, le premier syndicat de médecins généralistes a pris la parole hier pour présenter ses recommandations en vue de moderniser le système de santé en s’appuyant sur une médecine de ville «mieux coordonnée et davantage armée» pour renforcer l’accès aux soins. Dans ce cadre, l’organisation avance 20 solutions d’évolution «concrètes» articulées autour de cinq axes.
- Premier axe : un médecin traitant pour chaque français. Pour atteindre cet objectif, le syndicat préconise notamment de mieux rémunérer les médecins participant à des organisations territoriales ainsi que ceux élargissant leur patientèle médecin traitant. Autre piste : supprimer le ticket modérateur pour les soins primaires pour lever les freins financiers.
- Deuxième axe : définir un partenariat entre élus locaux et médecins généralistes en renforçant principalement la concertation et la réflexion autour de la répartition et de l’implantation de professionnels de santé à l’échelle des bassins de vie.
- Troisième axe : réorganiser la chaîne de soins en replaçant le généraliste en première ligne des soins de premiers recours et en investissant 1% du PIB dans les soins primaires (comme le préconise l’OMS).
- Quatrième axe : reconnaître le rôle du médecin généraliste en tant qu’acteur majeur de la santé publique en développant et valorisant ses missions de prévention et d’informations auprès des patients
- Cinquième axe : revoir les parcours de formation en vue d’augmenter la proportion de généralistes formés, sans pour autant augmenter le nombre de médecins en formation, et en développant la formation continue en vue de valoriser la pratique de la médecine de ville et l’exercice coordonné.
L’ensemble de ces propositions seront par ailleurs portées par MG-France dans le cadre de la préparation de l’ouverture des négociations de la prochaine convention médicale prévue pour 2023.