« La crise sanitaire montre qu’on ne peut plus attendre. Une loi « grand âge » s’impose du fait de la nécessité de revaloriser les rémunérations et les carrières des soignants, de la nécessité de lutter contre l’isolement social, d’inventer de nouvelles formes d’hébergement et d’établissements, de décloisonner les Ehpad, les structures d’aide à domicile et les hôpitaux », souligne Dominique Libault, dans une interview au Monde.
Le président du Haut conseil du financement de la protection sociale et directeur de l’En3s estime ainsi que la crise liée à l’épidémie de coronavirus confirme «la pertinence de la reconnaissance d’un risque social à part entière – celui de la dépendance – au cœur de la solidarité nationale». Concernant les Ehpad, il souligne en particulier la nécessité de revaloriser les métiers du grand âge, évoquée dans son rapport remis en mars 2019 et dans les travaux de Myriam El Khomri.
Dominique Libault maintient sa préconisation de recourir au Fonds de réserve des retraites pour financer la perte d’autonomie, écartant les critiques se référant à la règle d’équilibre budgétaire. «Ces ressources devraient être utilisées pour un programme de rénovation des Ehpad qui pourrait faire partie d’un plan de relance de l’économie par l’investissement » explique-t-il.