Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, a décliné les grands axes du plan d’actions pour les métiers du grand âge et de l’autonomie lors d’un déplacement à Bordeaux.
Cette feuille de route s’inscrit à la suite des travaux conduits par Dominique Libault et Myriam El Khomri. De son côté, Michel Laforcade, ancien directeur général de l’ARS Nouvelle Aquitaine, a été chargé par le gouvernement d’une mission visant à «accélérer la mise en œuvre opérationnelle de certaines mesures importantes», qui s’achèvera en juillet prochain.
Sur le fond, le premier axe du plan vise à «Répondre à l’urgence et aux enjeux de long terme». Pour faire face aux «besoins urgents» de ressources humaines, nés de la crise sanitaire, la ministre propose notamment de s’appuyer sur Pôle Emploi pour organiser des «événements flash» sur les métiers de l’autonomie et «stimuler l’intermédiation» (notamment via la mise en place de formations courtes, en lien avec les OPCO). Autre objectif «changer l’image des métiers de l’accompagnement à l’autonomie», en passant par une refonte de la formation des aides-soignantes en renforçant l’attractivité et «mettre les jeunes au contact des métiers»,
Le deuxième levier porte sur l’adaptation des formations «aux enjeux d’aujourd’hui et de demain». Il comprend 3 objectifs : «diversifier les voies d’accès aux diplômes et lever les freins à
l’engagement» ; «augmenter les capacités de l’appareil de formation» ; «revoir les diplômes pour favoriser les parcours et la polyvalence établissement-domicile».
Troisième pilier : réduire la sinistralité et améliorer la qualité de vie au travail. Un plan de lutte contre la sinistralité portée par la Cnam est en cours de finalisation. Il sera doté d’une enveloppe de 50 Ms d’€ sur 4 ans.
Enfin, le dernier volet concerne l’amélioration des conditions de rémunération. Il se traduira par une transformation des «conventions collectives et les statuts de la FPH pour accompagner l’évolution des classifications et des rémunérations», notamment à travers la mise en place des mesures du Ségur de la Santé pour l’ensemble des personnels des Ehpad.
Photo : Eric Durand / Cocktail Santé