Après la présentation du PLFSS par Agnès Buzyn et Gérald Darmanin mardi (voir lettre ESE d’hier), retour sur les réactions des différents acteurs.
- La FHF alerte sur la situation financière des hôpitaux. « Les effets d’annonce de la hausse de l’ONDAM masquent la réalité des établissements publics auxquels on demande, une fois de plus en 2019, de réaliser près d’un milliard d’euros d’économie », estime-t-elle. Côté cliniques privées, la FHP salue « des mesures positives » (abrogation de la dégressivité tarifaire, prolongation de deux années de la période transitoire pour la réforme SSR, …) mais appelle à l’ »équité des efforts demandés aux acteurs du système de santé ».
- Le Leem (les entreprises du médicaments) relève que ce PLFSS « intègrera un certain nombre d’engagements pris par le Premier Ministre lors de la 8ème réunion du CSIS « . Toutefois, il déplore « une contribution de plus en plus disproportionnée à la maîtrise des dépenses de santé » avec plus d’1Md € de baisses des prix.
- La Mutualité française salue le retour à l’équilibre des comptes et un certain nombre de mesures comme la généralisation de la vaccination contre la grippe par les pharmaciens, ou encore la mise en place du RAC zéro. À propos du forfait patientèle financé par les complémentaires via une taxe de 300 Ms €, elle « s’étonne de la pérennisation de cette taxe alors même que l’objet qu’elle finance a une durée de vie limitée – celle de la convention médicale qui s’achève en 2021 ». Elle déplore en outre l’évolution de la participation forfaitaire de 18 à 24 €.
- L’Unsa salue l’intégration dans le PLFSS de certaines dispositions des plans pauvreté et santé, notamment la fusion de la CMU-C et de l’ACS et l’alignement des droits au congé maternité entre les travailleuses indépendantes et les salariées. Elle fustige en revanche la remise en cause de l’indexation des pensions, des allocations logements et de pensions d’invalidité sur l’inflation et pointe une disposition « particulièrement injuste ».
- Enfin, l’Association des petites villes de France salue la hausse de l’ONDAM. Toutefois, les élus regrettent le fléchage et auraient souhaité « que ces financements soient accordés prioritairement aux territoires sous-dotés en médecins généralistes ».