Dans l’édition 2019 de son Observatoire, la Mutualité française décrypte les restes à charge encore supportés par les Français, alors que se met en place la réforme du 100 % Santé.
Ces restes à charge peuvent se révéler élevés et très variables en fonction de l’âge et du lieu d’habitation, en particulier pour les dépenses hospitalières. L’intervention des mutuelles est alors déterminante pour réduire la facture et les inégalités. L’Observatoire confirme les préoccupations des Français liées au grand âge et révèle également leur inquiétude pour l’hôpital, dont ils considèrent la réforme comme une priorité.
Le RAC hospitalier avant remboursement des mutuelles est encore plus inégalitaire :
- Une personne sur six (18 %) connaît au moins une hospitalisation dans l’année.
- Ce RAC en hospitalisation augmente avec l’âge pour atteindre 880 € en moyenne pour les 80 ans et plus (plus de 2 fois plus que la moyenne qui s’établit à 396 €).
- Il est encore plus concentré car, pour 5 % des adhérents mutualistes hospitalisés (300 000 personnes), les RAC hospitaliers annuels avant intervention de la mutuelle atteignent 4 090 € (10 fois plus que la moyenne ; ces 5 % d’adhérents concentrent à eux seuls plus de la moitié du reste à charge hospitalier).Ce RAC aussi varie beaucoup d’un département à l’autre, de 115 € dans le Haut-Rhin à 428 € dans l’Orne, soit près de 4 fois plus. Ces disparités de RAC s’expliquent en grande partie par des différences de prix facturés :
→ Les prix pratiqués pour la chirurgie de la cataracte en clinique privée varient de 232 € dans les Ardennes à 671 € à Paris, soit près de 3 fois plus.
→ Les prix pratiqués pour la coloscopie en clinique privée varient de 118 € dans l’Ariège à 273 € dans le Rhône, soit 2,3 fois plus.
3e édition de l’Observatoire, Place de la Santé, octobre 2019.