Dans une note publiée récemment, « Petite enfance : que devrait faire le prochain président de la République ? », Terra Nova dresse le bilan du quinquennat en matière de petite enfance et présente ses propositions.
Le think tank revient en particulier sur la stratégie de lutte contre la pauvreté et sur le plan des « 1000 premiers jours ». A propos de cette dernière initiative, il rappelle que les moyens sont concentrés sur la grossesse et les premières semaines de l’enfant. Or, « cette période pré- et postnatale est déjà celle où les parents reçoivent le plus de soutien de qualité, grâce aux nombreux professionnels de santé mobilisés et financés par l’assurance-maladie (médecins obstétriciens, sages-femmes, pédiatres, puéricultrices de PMI) ». Pour la fondation, l’enjeu porte plutôt sur les mois et les années à suivre, au cours desquels les professionnels de santé sont moins présents et les questionnements éducatifs plus nombreux. Pourtant la feuille de route du gouvernement « a encore peu apporté de nouveautés pour cette période au-delà des 3 mois de l’enfant ». Par ailleurs, elle également pâtit de son lancement tardif, les réformes concernées ayant été actées 18 mois avant la fin du quinquennat.
Dès lors, Terra Nova formule quatre recommandations pour investir 10 Mds € en 5 ans dans la petite enfance. Elle appelle ainsi à « faire beaucoup plus pour aider les parents à être parents » et à tripler les financements dédiés. Par ailleurs, 200 000 nouvelles places de crèches devront être créées pour accueillir 30% des enfants pauvres. Concernant ces structures d’accueil, le cercle de réflexion préconise une hausse « d’au moins » 10% des salaires. Enfin, le nombre d’adultes encadrant les enfants devra être augmenter dans les quartiers populaires.