En 2016, 12,2 Mds € pour le soin ont été délivrés au 1,2 million de bénéficiaires de l’APA gérés par l’Assurance maladie et 10,7 Mds € au titre de l’allocation personnalisée attribée par les départements. A cela, s’ajoutent les 7 Mds € du coût de l’hébergement, souvent le RAC pour les bénéficiaires.
L’idée de fusionner les deux gros morceaux de la prise en charge de la perte d’autonomie (dépendance et soin) fait son chemin. Le groupe de travail animé par Jean-Philippe Vinquant, directeur général de la Cohésion sociale au ministère des Solidarités et Laurence Assous, conseillère à la Cour des comptes, devrait proposer cette fusion avec une gestion à terme par les ARS.
Fusion signifierait en fait la disparition de l’APA au profit d’une double tarification (à domicile et en établissement) concentrant tous les aspects de la prise en charge de la perte d’autonomie. Simplicité, égalité, adaptabilité des aides publiques ainsi. A la clé, une forme de ticket modérateur familial serait instaurée.
La perte d’autonomie serait ainsi davantage médicalisée et ne relèverait plus forcément de l’aide sociale classique. Beaucoup de débats en vue, d’ajustements techniques en question (quel mode de calcul pour les grilles GIR et Pathos ?), sans compter les aspects politiques (hausse en vue du financement des ocam, gradation des prises en charge, rôle réduit des collectivités locales, etc). À suivre…