Après l’abrogation par le Conseil d’Etat du décret du 29 août dernier, un nouveau texte publié hier matin au Journal officiel précise la liste des personnes vulnérables, après deux avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) des 6 et 29 octobre.
Les critères sont de nouveaux élargis. Sont notamment concernés les 65 ans et plus, les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires, celles ayant un diabète non équilibré, en obésité (IMC>30), atteintes d’une immunodépression congénitale ou acquise, atteintes d’une maladie complexe (motoneurone, myasthénie, sclérose en plaque, maladie de Parkinson etc.) ou d’une maladie rare et enfin les femmes au troisième trimestre de grossesse.
Concernant l’activité professionnelle, le télétravail doit être privilégié. Lorsqu’il n’est pas possible, des «mesures de protection complémentaires dans des conditions de sécurité renforcée» doivent être mises en place : bureau individuel ou limitation du risque (écran de protection, aménagement des horaires), «vigilance particulière» sur les gestes barrière… Si leur respect n’est pas possible, l’activité partielle et les arrêts de travail dérogatoires sont maintenus.
Un salarié peut demander à bénéficier d’un certificat d’isolement à son médecin traitant. Les TNS pourront solliciter un arrêt de travail dérogatoire via «declare.ameli.fr» ou pour les assurés du régime agricole sur «declare2.msa.fr», sans consultation préalable d’un médecin.
L’Unsa, qui avait alerté à plusieurs reprises sur la situation des travailleurs vulnérables se félicite de la publication de ce texte et de l’élargissement des critères de vulnérabilité. Elle «regrette toutefois que le décret n’aborde pas le cas des personnes vivant sous le même toit qu’une personne vulnérable. Pour l’Unsa, et par principe de précaution, elles devraient pouvoir bénéficier des mêmes mesures de protection, ainsi que d’un droit opposable au télétravail lorsque le poste occupé le rend possible».