Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’Assurance maladie a rendu son premier avis annuel, hier.
L’instance évoque la crise actuelle liée au coronavirus «d’une ampleur exceptionnelle» qui bouleverse les conditions de la mise en œuvre de l’Ondam «moins de trois mois après l’entrée en vigueur de la LFSS qui en a fixé le niveau». Toutefois, à ce stade, elle ne se prononce pas sur un respect de l’objectif.
Le comité rappelle la mise en réserve en début d’exercice de 616 Ms € de crédits hospitaliers, sommes « théoriquement mobilisables » mais « sans commune mesure avec les dispositions envisagées pour faire face aux conséquences de l’état d’urgence sanitaire ».
Il réexaminera la situation dans un prochain avis à paraître « au plus tard » le 1er juin, mais évoque déjà des baisses d’activités «parfois très fortes» sur la médecine de ville, avec dans d’autres secteurs une hausse importante et les mesures exceptionnelles. Et de conclure : « Le comité appréciera l’ampleur et la nature du risque que les dépenses d’Assurance maladie dépassent l’objectif de dépenses fixé par la LFSS pour 2020 au-delà des seuils existants, pour autant qu’ils n’évoluent pas pour tenir compte de l’état d’urgence sanitaire ou que l’ONDAM n’ait pas été reconsidéré d’ici là dans le cadre d’une loi de financement rectificative de la sécurité sociale ».