dans POLITIQUE DE SANTÉ

Dans un communiqué signé par Philippe El Saïr, président de la conférence des DG de CHU, Thierry Godeau, président de la conférence des PCME de CH, Arnaud Robinet, président de la FHF (photo), Francis Saint-Hubert, président de la CNDCH, Rémi Salomon, président de la conférence des PCME de CHU, Christophe Schmitt, président de la conférence des PCME de CHS, et Benoit Veber, président de la conférence des Doyens de médecine, alertent sur la situation «très fragile» des hôpitaux en 2023, sous l’effet de la crise sanitaire, mais aussi «d’une relation au travail qui a changé et de chocs exogènes consécutifs à la situation internationale».

Ces acteurs rappellent que l’offre de soins qui s’est contractée en 2022 dans le champ sanitaire et médico-social et «ne se reconstitue que de façon très progressive», alors que les établissements «doivent par ailleurs faire face à une dette de santé publique liée à la crise sanitaire et aux vagues épidémiques».

En matière de recettes, la situation financière est affectée par les fermetures de lits (conséquence de la crise d’attractivité) «en tassant les recettes, certains hôpitaux devant encore désarmer des activités ou reprogrammer des soins, faute de professionnels en nombre suffisant». Et pour les dépenses, «trois chocs exogènes» sont pointés : financement partiel du Ségur «qui n’a toujours pas trouvé de règlement», surcoût énergétique et inflation.

«Nous anticipons un déficit structurel de 1 milliard d’euros en 2022, soit le double qu’en 2019. Et pour 2023, les travaux que nous avons conduits permettent d’estimer qu’il manque encore 1 Md et demi d’euros dans l’Ondam pour compenser les seuls effets de l’inflation, qui s’ajoutent à certains sous financement du Ségur et de la revalorisation du point d’indice», a déclaré Arnaud Robinet dans son discours inaugural de SantExpo. Le président de la FHF a également appelé à ce que «le Parlement et le Gouvernement puissent se mettre d’accord sur le principe d’une loi de programmation et l’élaborer d’ici le début de l’année 2024».

Outre un abondement supplémentaire de 1,5 Md €, les acteurs de l’hôpital public réclament également un Ondam 2024 qui ne soit pas «irréaliste» et permettant de «conduire à un financement par les établissements eux-mêmes de ces mesures ciblées au détour de plans de performance inadaptés et délétères».


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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