Quelques jours après l’envoi de la lettre de cadrage des négociations conventionnelles au DG de l’Assurance Maladie, France Assos Santé réagit et dénonce «l’absence d’ambition en matière d’amélioration de l’accès aux soins au profit d’une simple revalorisation tarifaire de la consultation».
Le représentant des usagers pointe l’urgence de «restructuration de l’offre de soins». Il estime que «la lettre de cadrage adressée par le ministre de la Santé au DG de l’Assurance maladie, fixant les objectifs politiques du gouvernement, ne prend pas la mesure de l’urgence à réorganiser en profondeur l’offre de soins pour répondre aux défis actuels». Evoquant quatre prochaines années «noires pour les patients», l’union nationale appelle à des mesures structurantes «bien au-delà du prix de la consultation».
Elle appelle d’une part à «transformer l’exercice solitaire des professions libérales», et «développer l’entrée aux professions paramédicales et aux nouvelles professions, telles que les Infirmières de pratique avancée, dans les parcours de soins des patients». Pour France Assos Santé, «chaque patient doit bénéficier d’une équipe de soins pluriprofessionnels sur son territoire» alors que 15% des équipes sont coordonnées. Et d’autre part, à «réinstaurer l’obligation d’adhérer et de participer à une CPTS et l’obligation de participation à la permanence des soins, quel que soit le mode d’exercice, dès 2023, afin de répondre aux besoins de santé des usagers». Faute d’intégration dans les négos, le collectif réclame une avancée par voie législative. Sur ce point, il déplore «la position du gouvernement qui ne souhaite pas perturber les négociations conventionnelles avec des travaux conduits au Parlement».