Lors d’un point presse organisé hier, Nicolas Revel (directeur de l’Uncam) s’est félicité de l’accord obtenu la semaine dernière avec l’Unocam, la CNSD et l’UD sur la future convention dentaire.
Le texte devrait être signé autour du 21 juin prochain. Dans le détail, l’AMO et l’AMC mettront sur la table près de 1,2 Mds sur la période 2017-2023 (la partie dédiée à la Cmu-C du règlement arbitraire de 2017 a été maintenue depuis lors) : 704 Ms € pour la revalorisation des soins courants, 371 Ms € d’amélioration des remboursements des assurés et 108 Ms € sur les actes de prévention. Comme précisé dans la lettre daté d’hier, l’AMO financerait près de 700 Ms€ du nouvel accord, les complémentaires environ 500 Ms €. Pas de chamboulement en vue, ces derniers demeureront les premiers « payeurs » sur le dentaire.
Les soins dentaires seront, à partir de 2020, repartis en trois paniers différenciés par la qualité des matériaux utilisés mais répondant à des standards de qualité esthétique et fonctionnelle : un panier « RAC 0 », un panier « RAC modéré » et un panier « à tarifs libres ». Concrètement au moment où le patient aura besoin de se faire poser une couronne, le dentiste devra lui proposer un devis pour chaque panier. A charge ensuite au patient de choisir la qualité de prothèse qu’il souhaite se faire poser et avec quel reste à charge au final. La montée en charge de ces paniers sera progressive jusqu’en 2023. Par exemple sur le panier « RAC 0 », les prothèses amovibles (incluant les dentiers) ne seront pris intégralement pris en charge par l’AMO/AMC qu’à partir de 2021.
Au-delà des chiffres, le directeur de l’Uncam espère, à travers cet accord, limiter « le côté inflationniste du RAC actuel du patient » et le recours aux soins, rompant ainsi avec 30 ans de modèle économique « peu vertueux ».