Un homme de 65 ans peut espérer vivre 10,6 ans sans incapacité (c’est-à-dire sans être limité dans les activités de la vie quotidienne), et une femme 12,1 ans, selon les données publiées par la Drees.
Depuis 2008, la progression est continue avec un gain de 2 ans et 1 mois pour les femmes, contre 1 an et 11 mois pour les hommes. L’espérance de vie sans incapacité s’est ainsi accrue plus vite que l’espérance de vie globale. A la naissance cette fois, elle atteint 65,9 ans pour les femmes et 64,4 ans pour les hommes. Depuis 2008, la progression atteint 1 an et 8 mois pour les hommes et 1 an et 5 mois pour les femmes.
En 2019, la France était le neuvième pays de l’Union européenne à 27 pour l’espérance de vie sans incapacité des hommes à 65 ans, légèrement au-dessus (+ 2 mois) de la moyenne européenne. Elle était le septième pays pour les femmes, également au-dessus (+1 an et 2 mois) de la moyenne européenne.
La Drees intègre par ailleurs un nouvel indicateur : l’espérance de vie passée dans l’APA (Aide personnalisée à l’autonomie), qui « correspond au nombre moyen d’années qu’une personne de 60 ans peut espérer vivre en tant que bénéficiaire de cette prestation ». Fin 2019, une personne de 60 ans a une espérance de vie de 25,6 ans, dont en moyenne, 2,4 à percevoir l’APA. En toute logique, l’espérance de vie passée dans l’APA est plus longue pour les personnes en situation de dépendance modérée (1,5 année en GIR 3 ou 4) que sévère (0,9 an en GIR 1 ou 2). Elle est aussi plus élevée en tant que bénéficiaire de l’APA à domicile (1,4 an contre 1 en établissement). Depuis 2010, l’espérance de vie passée dans l’APA est en baisse régulière.