dans AUTONOMIE

Hier, lors d’un débat organisé en visioconférence par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), patronat et syndicat sont revenus sur la création d’une cinquième branche, ou d’un cinquième risque, dédié(e) à la perte d’autonomie. Ce sujet ne fait pas consensus chez les partenaires sociaux.

« Nous sommes défavorables à la création d’une nouvelle branche pour la dépendance et l’autonomie. Nous considérons que cette question doit être intégrée dans le système actuel, notamment dans la partie santé, car se pose la question du financement de cette cinquième branche », souligne Philippe Martinez. « La façon dont le gouvernement présente cette cinquième branche est tout à fait discriminatoire car la perte d’autonomie ne concerne pas uniquement les personnes âgées » poursuit le secrétaire général de la CGT.

Une fois n’est pas coutume, la centrale et le Medef sont tombés d’accord sur cette question. « On se précipite pour créer une cinquième branche alors que le sujet est d’évaluer le risque, de comprendre tous les enjeux. Et effectivement la perte d’autonomie ne concerne pas que les personnes âgées », renchérit ainsi son président, Geoffroy Roux de Bézieux. « A ce stade, je n’en suis donc pas à soutenir la création d’une branche » ajoute-t-il soulevant également la question du financement.

«Je suis favorable à une cinquième branche sur la prise en charge de la dépendance», martèle quant à lui Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a de nouveau évoqué «la taxation dès le premier euro sur les successions». Il a également appeler à traiter rapidement «cette question de la dépendance et de son financement, avec un niveau suffisamment important».

FO est aussi favorable à l’intégration de la dépendance au sein de la Sécurité sociale. «La question branche ou risque mérite d’être débattue et la question du financement est évidement majeure», observe Yves Veyrier, son secrétaire général.

«A la CFTC, nous sommes pour la création d’une cinquième branche», ajoute Cyril Chabanier, président de la confédération.

Enfin, Alain Griset, président de l’U2P, «ne pense pas qu’il faille débattre sur la création d’une cinquième branche ou de l’intégration à la Sécu. Le fond du problème est le financement quel que soit l’outil qu’on utilise».


Illustration: Patrick Bonjour / Cocktail Santé
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