dans POLITIQUE DE SANTÉ

L’accessibilité aux généralistes continue de diminuer, selon les dernières données publiées par la Drees. En moyenne, elle s’élève à 3,3 consultations par an et par habitant, contre 3,4 en 2021 et 3,8 en 2015.

Cette dégradation s’explique à la fois par la baisse du nombre d’omnipraticiens libéraux et de leur activité moyenne et par la croissance de la population. Toutefois, le rythme de cette détérioration est moins important que les années précédentes (-0,8 % contre -1,8 % par an en moyenne entre 2015 et 2021), «en particulier sous l’effet de l’augmentation de l’offre de soins en centre de santé, qui a plus que doublé en l’espace de six ans», relève le service statistique des ministères sociaux.

En outre, les «inégalités croissantes» sont observées. Ainsi, les 10 % de la population les mieux dotés ont accès en moyenne à 5,7 consultations par an, contre 1,5 consultation pour les 10 % les moins bien pourvus. Dès lors, «l’accessibilité des premiers est ainsi 3,9 fois supérieure à celle des seconds». Entre 2021 et 2022, ce rapport a augmenté de 4 %. Il reste toutefois moins important que pour les autres professions de santé : 7,8 pour les chirurgiens-dentistes, 6,7 pour les masseurs-kinésithérapeutes, 6,1 pour les infirmières, et 5,2 pour les sages-femmes. Les inégalités augmentent en particulier pour les chirurgiens-dentistes (+ 7 % entre 2021 et 2022), mais diminuent pour les sages-femmes (- 3 %), et sont quasi stables pour les masseurs-kinésithérapeutes et les infirmières.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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