dans POLITIQUE DE SANTÉ

Dans une enquête conduite en 2019, soit avant la crise sanitaire, la Drees souligne que « l’exposition à de nombreuses contraintes liées aux conditions de travail demeure nettement plus marquée dans le secteur hospitalier que pour l’ensemble des salariés ».

Outre des exigences spécifiques liées aux horaires, l’intensité du travail est également plus souvent soulignée. Le sentiment de devoir effectuer une quantité de travail excessive s’accroît, 57 % des hospitaliers dressent ce constat en 2019, contre 53 % en 2013. En revanche, pour l’ensemble des salariés, cette proportion reste stable à 40 %. La progression s’observe dans le secteur public (+3 points de pourcentage entre 2013 et 2019), mais surtout dans le privé (+9 points).

Le travail à l’hôpital apparaît « également marqué par son morcellement », les interruptions fréquentes pour une tâche non prévue concernent 78 % des personnels du secteur (contre 65 % de l’ensemble des salariés). Ils sont davantage soumis à la pression temporelle, alors que 60% évoquent le fait de devoir toujours ou souvent se dépêcher (contre environ 45 % pour l’ensemble des salariés). Parmi les plus exposés, les infirmiers et les sages-femmes (respectivement 72% et 62%).

Par ailleurs, 46 % des salariés du secteur continuent « toujours ou souvent » à penser à leur travail même en dehors. Les médecins sont les plus concernés (74 %), suivis par les infirmiers et sages-femmes (54 %). A cela s’ajoutent des contraintes physiques fortes, notamment pour les aides-soignants, les agents d’entretien et les infirmiers (postures fatigantes, déplacements longs ou fréquents à pied, etc). Enfin, le sentiment de vivre des changements organisationnels mal préparés est plus fréquent que pour l’ensemble des salariés (30% contre19 % en 2019), surtout dans le secteur public (31 %).

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