Les chutes représentent 20 % des accidents du travail, pour un coût annuel de plus de 1,1 Md €, selon le nouveau rapport «Enjeux & actions» de l’Assurance Maladie Risques -professionnels.
Chaque année, 126 000 accidents du travail en lien avec une chute sont pris en charge par la branche des AT-MP. Il s’agit de la deuxième cause d’accident du travail, derrière la manutention manuelle.
La majorité des chutes sont de plain-pied (58%), suivies par les chutes dans les escaliers (18 %) et les chutes de hauteur (23 %). Toutefois des variations importantes sont observées entre les secteurs, ainsi dans le BTP les chutes de hauteur représentent 45 % (31 % maximum dans les champs). Tous les domaines d’activité sont concernés, mais certains sont plus exposés notamment le sanitaire et médico-social, de l’intérim, le transport, la construction, les commerces de proximité et la restauration.
Comparés aux autres types de risques professionnels, les chutes de hauteur ou de plain-pied entraînent des arrêts de travail plus longs (plus de 70 jours en moyenne) et de plus graves séquelles. Elles représentent ainsi près d’un tiers des incapacités permanentes les plus graves et 95 décès consécutifs à une chute ont été enregistrés en 2019 (deux tiers suite à des c0hutes de hauteur). Ce type d’accident du travail représente 25% des dépenses de santé et d’indemnisation, avec un coût moyen d’arrêt de travail de 3 700 € «soit plus d’un tiers de plus que la moyenne constatée pour tous les accidents du travail», souligne l’Assurance Maladie-Risques professionnels.
La branche développe par ailleurs des actions sectorielles dans ce cadre, ainsi que des outils. Les caisses régionales accompagnement notamment 300 maître d’ouvrage sur 500 opérations de constructions en 2021 et 2022, dans le cadre du programme Risques Chutes Pros BTP.