Dans le cadre d’une étude réalisée par le cabinet Kearney, 12 propositions sont avancées dans le but de redynamiser la politique du médicament dans le contexte sanitaire actuel.
Des propositions reprises par le LEEM dans le cadre de la préparation des prochaines échéances sectorielles et en marge des annonces gouvernementales sur le plan de relance.
A l’instar de beaucoup de secteurs industriels, la séquence du Covid-19 aura un effet révélateur sur celui des industries de santé, notamment du médicament.
L’étude menée par le cabinet Kearney pointe que la crise aura montré une très grande dépendance des chaînes de production internationalisées ainsi que les problèmes latents au secteur (lourdeur de la régulation économique, délais d’accès au marché, fiscalité de la production, réglementation complexe et instable, …) continuent de pénaliser la compétitivité des acteurs.
Pour faire évoluer la situation et engager une nouvelle dynamique, Kearney avance 12 propositions : assurer une autonomie sanitaire stratégique; faire de l’industrie du médicament en France un leader européen en termes d’innovation et d’industrialisation; améliorer la compétitivité et la résilience de l’outil industriel; établir une stratégie de partage, d’accès et d’analyse de la donnée de santé; accélérer la digitalisation de l’écosystème de santé; développer la coopération européenne; rénover les mécanismes opératoires de l’écosystème en santé; augmenter l’efficacité et compléter le financement de l’innovation; développer le capital humain au sein de l’industrie du médicament et des biotechs; tirer les leçons de la crise pour adapter certains cadres légaux et réglementaires; inscrire les actions de l’industrie pharmaceutique dans un cadre de développement durable; consolider et mettre en œuvre un pacte d’engagements de l’industrie du médicament pour contribuer à la sortie de crise.
Dans le cadre des travaux préparatoires du prochain CSIS et du nouvel accord-cadre sectoriel, le LEEM entend « capitaliser sur ces pistes de réflexion » bien qu’un « certain nombre d’entre elles ne relèvent pas de la responsabilité de notre organisation professionnelle, mais des entreprises ou des seuls pouvoirs publics».