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Jean Castex a annoncé dans un courrier aux élus de Seine-Saint-Denis, le lancement d’une expérimentation à partir de 2022 d’une renationalisation du financement du RSA.

Le département, parmi les plus pauvres de France, a salué «une décision qui marque une grande victoire dans ce combat historique mené par la gauche». Les dépenses d’allocations individuelles de solidarité représentent 36% de ses dépenses de fonctionnement, contre 27% pour le Val-de-Marne ou 17% pour les Hauts-de-Seine.
Pour le seul RSA, le reste à charge annuel s’élevait à plus de 207 Ms € l’année dernière (sur un budget total de 532 Ms) contre 195 Ms d’euros en 2012. En parallèle «la compensation par l’Etat du financement des allocations individuelles de solidarité (RSA, APA, PCH) est passée de 80% à 51%», déplore la Seine-Saint-Denis.
La situation est par ailleurs aggravée par la crise sociale en cours, impliquant une explosion du nombre de bénéficiaires. Leur nombre devrait ainsi atteindre les 90 000 d’ici la fin 2020, contre 85 000 en mars dernier. Un coût supplémentaire évalué à plus de 30 Ms € pour cette année par le département.
«Cette décision offre ainsi la perspective de pouvoir à l’avenir investir davantage en termes d’insertion et de politiques publiques, au service des habitantes et habitants de la Seine-Saint-Denis. Elle ne règle en revanche pas la question des besoins financiers majeurs pour 2021, alors que le Département se mobilise pour protéger la population en cette période difficile. Je continue donc de demander la création d’un fonds d’aide d’urgence pour aider notre collectivité à passer financièrement le cap de la crise», souligne Stéphane Trousel, président du département.

Photo : Capture d’écran
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