Le Conseil d’orientation des retraites a, comme prévu, présenté son dernier rapport fin juin.
Pour rappel, selon ces travaux le report de l’âge légal de départ ne permettra pas de ramener les régimes à l’équilibre à horizon 2030 (voir lettre ESE de mercredi dernier). Excédentaire en 2022 (+4,4 Mds €, soit 0,2 % du PIB) puis en 2023 (+3,6 Mds €, soit 0,1 % du PIB), le solde du système de retraite se dégraderait ensuite pour atteindre entre -0,2 point et -0,3 point (selon les scénarios) de PIB en 2030. A moyen terme, il resterait déficitaire et ne reviendrait excédentaire après 2045 que dans le scénario tablant sur des gains de productivité de 1,6 % (0,5 % du PIB en 2070). En revanche, dans les autres scénarios le système resterait durablement en besoin de financement (-1,6 % du PIB dans le scénario 0,7 %, -0,8 % dans le scénario 1,0 % et -0,2 % dans le scénario 1,3 %).
L’Unsa estime que ce rapport «constitue une démonstration supplémentaire qu’il revient d’agir prioritairement sur les recettes. Pour preuve, à horizon 2070, l’écart entre les dépenses et les recettes va s’accroître tandis que le volume des recettes diminuera au minimum de 1,6 point de PIB». L’union nationale rappelle les leviers qu’elle a identifié : lutte contre le chômage, amélioration du pouvoir d’achat par une hausse des salaires et des traitements, combat contre les discriminations et les inégalités professionnelles subies par les femmes durant toute leur carrière, mise en œuvre d’une politique ambitieuse d’emploi des seniors, conditionnement des exonérations de cotisations sociales et augmentation des cotisations patronales.