Réuni mardi dernier en session extraordinaire, le conseil d’administration du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva) s’est exprimé contre le projet de fusion avec l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).
L’avis a été adopté à la quasi-unanimité, «seuls les quatre représentants de l’État se sont abstenus», rapporte l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). Dans sa résolution, le conseil d’administration «estime que la fusion porte atteinte au droit et aux intérêts des victimes de l’amiante et ne permettra pas de garantir la qualité de service à laquelle il est particulièrement attaché». Par ailleurs «la disparition du Fiva comme organisme indépendant porterait atteinte à son efficacité et serait vécue par les victimes de l’amiante et par leurs familles comme un insupportable retour en arrière, une négation de leurs souffrances, un moyen de les renvoyer vers l’invisibilité sociale», poursuit-il.
Le rapport de l’Igas et de l’IGF, rendu en juillet dernier, qui prévoit cette fusion préconise une mise en œuvre dès le 1er janvier 2023, après une traduction dans le PLFSS 2022. L’Andeva avait déjà fait part de son opposition au projet et appelé à un rassemblement en marge de la réunion de mardi prochain. L’association «demande en urgence un rendez-vous au ministre de la Santé, Olivier Véran, afin que les pouvoirs publics renoncent à ce projet le plus vite possible».