Agnès Buzyn a donné le coup d’envoi de la grande concertation nationale sur le grand âge et l’autonomie, hier au ministère de la Santé et des Solidarités devant l’ensemble des parties prenantes.
La réflexion est pilotée par Dominique Libault (président du HCAAM, directeur général de l’EN3S et ex-DSS). « Notre ambition est de transformer en profondeur la manière dont est reconnu et pris en charge le risque de perte d’autonomie lié au vieillissement” a expliqué ce dernier.
Il sera épaulé par l’Igas Jean-Louis Rey au sein d’un comité d’orientation et pourra s’appuyer sur un comité scientifique.
Les référents et experts du secteur seront parties prenantes de cette concertation à travers 10 ateliers consacrées aux thématiques suivantes : gouvernance et pilotage ; panier de biens et services et reste à charge, nouveaux financements, parcours des personnes âgées, prévention de la perte d’autonomie et bien vieillir, métiers ; aidants, famille et bénévolat ; offre de demain pour les personnes âgées en perte d’autonomie ; cadre de vie ; l’hôpital et la personne âgée.
« Nous sommes encore dans la phase de construction des ateliers », a souligné Dominique Libault. Des réunions commenceront dès ce mois-ci et se poursuivront jusqu’en janvier.
Une consultation citoyenne autour de la question « Comment mieux prendre soin de nos aînés ? », a également été lancée pour deux mois via la plateforme grande-consultation-aines.make.org.
Cette initiative est soutenue par une quarantaine d’acteurs de la société civile (dont la CNSA, Klesia, l’Ocirp, La Poste, la Fondation Korian, Age Village, l’Association Française des Aidants, etc.) qui se sont engagés « à mobiliser ses collaborateurs, bénévoles et membres de communautés pour voter et proposer des solutions dans la consultation nationale ».
Des groupes d’expression seront également mis en place pour donner la parole aux personnes âgées, aidants et professionnels du secteur médico-social. Enfin, des forums régionaux seront organises par les ARS avec l’appui des Carsat.
La ministre a confirmé un projet de loi «fin 2019 », conformément à l’engagement pris par le président de la République en juin dernier, au Congrès de la Mutualité. « L’urgence pour moi est de repenser la société pour qu’elle soit inclusive » a-t-elle souligné indiquant qu’il était trop pour parler du financement.