dans POLITIQUE DE SANTÉ
Alors que l’ajout d’une quatrième année au diplôme d’études spécialisées de médecine générale, prévu par la LFSS 2023, entrera en vigueur à la rentrée prochaine, la mission dédiée a rendu ses travaux le 12 juin au ministre de la Santé, François Braun.
A une semaine des épreuves classantes nationales (ECN), le locataire de l’avenue de Ségur est revenu sur la «double fonction» de cette année de plus : «d’une part, renforcer la formation et la professionnalisation des médecins généralistes, pour faciliter et sécuriser leur installation» et «d’autre part, répondre aux besoins de santé croissants de la population, en particulier dans les territoires plus isolés et moins dotés en termes de ressource médicale».
Cette quatrième année se composera de deux stages supplémentaires de six mois, en ambulatoire, dans un cabinet médical, sous l’autorité d’un praticien maître de stage universitaire (MSU). «Sauf cas partiulier, les deux stages seront effectués dans le même cabinet, afin de véritablement se plonger et se projeter, avec réalisme, sur une période assez longue», a précisé le ministre. En outre, les internes devront participer à la permanence des soins ambulatoires (PDSA) et seront rémunérés dans ce cadre.
La maquette de formation a été revue et intègre «une véritable formation à l’installation». Au cours de la 2e et 3e année, un stage «mixte» entre la pédiatrie et la gynécologie obstétrique sera désormais intégré au cursus. Un stage libre sera aussi choisi en fonction du projet professionnel, «avec un fléchage préférentiel concernant à nouveau la santé de la femme ou de l’enfant, mais aussi la santé de la personne âgée ou encore la santé mentale, pour lesquels les besoins sont importants».
En plus de leur rémunération de «Docteur Junior», les internes percevront une rétrocession d’honoraires de 20%, dans la limite d’un plafond de 30 consultations par jour et d’un plancher de 10 consultations. Enfin, «pour inciter les internes à réaliser leur formation dans les territoires les moins dotés en professionnels de santé, ils recevront une indemnité supplémentaire s’ils choisissent d’effectuer cette quatrième année en zone sous-dense» a ajouté François Braun. Selon lui, l’ensemble de ces rémunérations peut atteindre jusqu’à 4 500 € par mois.

Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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