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La semaine dernière, la MGEN et Lyv, plateforme digitale d’accompagnement dédiée à l’endométriose, organisaient un après-midi consacré à cette maladie, au PariSanté Campus.

«Cette pathologie qui n’est pas encore bien comprise touche environ 10% des femmes, soit 1,5 à 2 millions de femmes en France. Beaucoup de travaux ont été faits sur la recherche pour comprendre l’origine de cette maladie, son évolution mais beaucoup de questions persistent encore, notamment sur les sujets de recherche mais également de prise en charge. Le délai de diagnostic moyen est encore trop long, environ 7 ans», a souligné en ouverture de l’événement le professeur Antoine Tesnière, directeur général du centre PariSanté Campus. Ce «berceau du numérique en santé de demain» (à la fois espace de formation, de recherche, d’innovation et d’entrepreneuriat) accueille tous les acteurs de l’innovation et du numérique en santé. Et depuis la fin d’année dernière, la MGEN est la première mutuelle à faire partie de ses «Grands Partenaires».

«Depuis sa création en 1945, la MGEN s’est beaucoup positionnée sur des sujets d’innovation en santé, et plus largement sur le plan sociétal, de l’autonomie, la lutte contre la douleur, la santé mentale et la santé des femmes. Dans les années 60-70, la MGEN s’est positionnée en militant sur les sujets de la contraception puis de l’IVG, en anticipant les évolutions législatives. Le temps a passé et aujourd’hui le sujet de la santé des femmes continue d’être au centre de nos préoccupations (…) Notre objectif est de contribuer modestement mais résolument à sa connaissance avec des objectifs de santé publique», a indiqué Fabrice Heyriès, directeur général de la mutuelle.

La MGEN a lancé, en novembre dernier, une expérimentation sur la prise en charge de l’endométriose avec 1 000 adhérentes en partenariat avec Lyv. Cet accompagnement digital multidisciplinaire est également proposé aux salariés de la MGEN (qui peuvent participer sous couvert d’anonymat). «Le programme est expérimental, ce qui ne veut pas dire qu’il s’arrêtera à la fin de l’expérimentation. Nous avons tous l’espoir évidemment qu’il se poursuive sur une prise en charge ordinaire des adhérentes MGEN, nous avons estimé statistiquement qu’à peu près 60 000 d’entre elles pourraient souffrir d’endométriose», a expliqué Bruno Favier, directeur médical MGEN.

Avec une pathologie encore mal-connue, les échanges ont également porté sur les nouvelles pistes en matière de recherche. Parmi les innovations en cours, un test développé par la start-up Endodiag pourrait permettre de poser le diagnostic à partir d’une simple prise de sang. Autre aspect essentiel évoqué lors de l’événement, la façon d’aborder le sujet de l’endométriose en entreprise tout en protégeant la vie privée des salariés.


Photo : Twitter MGEN
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