A l’occasion de la semaine européenne de la vaccination, la Ligue contre le cancer entend sensibiliser parents et jeunes à la vaccination contre l’infection par les papillomavirus humains (HPV), infection sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde et responsable de 6 cancers différents.
Ainsi, 80% de la population a été ou sera exposée au HPV. En France, 6 400 cancers par an sont attribuables aux HPV, soit près de 2% des cancers incident. Près de la moitié (3 000) d’entre concernent le cancer du col de l’utérus. Or, la Ligue rappelle que la vaccination «ne progresse que lentement» et la campagne pour les jeunes volontaires à partir de la 5ème, annoncée en février dernier par Emmanuel Macron, «va dans le bon sens» mais «ne sera pas de nature à changer la donne pour les familles éloignées de l’information».
«Il n’est plus acceptable que 60 % des filles de familles aisées soient vaccinées, contre seulement 25 % dans les milieux les plus modestes : cela démontre qu’il existe encore dans notre pays une forte inégalité d’accès à l’information, et d’intolérables inégalités face à la maladie», souligne Daniel Nizri, président de l’association. Dès lors, elle appelle à «inscrire la vaccination HPV dans la vaccination systématiquement proposée». La Ligue demande également une clarification de la prise en charge à 100 % du vaccin, en particulier sur un «rattrapage possible» et plaide pour une diminution du prix de la dose.
En cette semaine de sensibilisation, la Ligue lance une nouvelle campagne de communication digitale. Elle se mobilise également auprès des enfants et de la communauté éducative en mettant à disposition des contenus de sensibilisation.