Bruxelles a adopté le 25 octobre un ensemble de mesures visant à «mieux prévenir» et «atténuer» les pénuries de médicaments dans l’UE.
Cette feuille de route comprend une série de mesures destinées à faire face à ces situations dès cet hiver. Parmi ces dernières, le lancement ce mois-ci d’un mécanisme européen de solidarité volontaire. Concrètement en cas de besoin d’un médicament particulier pour un pays de l’UE, les autres États membres pourront redistribuer leurs stocks.
La Commission confirme également la création, très attendue, d’une liste des médicaments critiques, d’ici la fin de l’année. Elle prévoit la mise en place de «flexibilités réglementaires». Elles permettront aux patients d’accéder rapidement aux médicaments, par exemple en prolongeant la durée de conservation ou en autorisant dans de brefs délais des produits de remplacement. Début 2024, la Commission publiera par ailleurs les orientations de l’UE sur les marchés publics des médicaments, visant à renforcer la sécurité de l’approvisionnement. Enfin, l’acquisition conjointe au niveau de l’UE d’antibiotiques et de traitements contre les virus respiratoires est prévue.
Des mesures plus structurelles ont également été annoncées alors que la Commission veut mettre en place une «alliance pour les médicaments critiques» en début d’année prochaine. Ces travaux se concentreront sur un groupe cible de produits pharmaceutiques.
Ces travaux pourraient ouvrir la voie à une possible future «loi sur les médicaments critiques». Une étude préparatoire ad hoc sera ainsi lancée d’ici la fin de l’année, en amont d’une analyse d’impact.
Au premier semestre 2024, la Commission élaborera également une approche stratégique commune en matière de constitution de stocks afin de prévenir et d’atténuer les pénuries, en coopération avec les États membres. Par ailleurs, un réseau de partenaires internationaux sera établi pour renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement.