La Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES) a émis un montant d’emprunts record cette année (39,4 Mds €). Un effort qui sera poursuivi en 2022.
Dans le cadre de la reprise de 136 Mds € de dette sociale votée en juillet 2020, la CADES a pu réaliser un programme d’emprunt à moyen et long terme d’un montant historique sur 2021, profitant notamment des taux d’intérêt négatifs.
Celui-ci inclut dix émissions sociales (social bonds) pour un montant total de 36 Mds € et sept emprunts de diversification pour 3,4 Mds €. Dans le détail, on constatera que ce sont des opérateurs européens (62%), asiatiques (27%) et américains (11%) qui investissent dans la dette sociale française. Ces près de 40 Mds € sont très majoritairement reversés à l’URSSAF Caisse Nationale (38,7 Mds €).
En parallèle, la Caisse aura amorti 17,4 Mds €. Egalement, un montant record.
Au 31 décembre, la CADES aura amorti et refinancé pas loin de 205 Mds € de dette sociale sur les 320,5 Mds € qu’elle aura repris depuis son installation en 1996.
Pour 2022, l’objectif d’amortissement fixé à la Caisse par le PLFSS est de 18,3 Mds €. Le texte de loi prévoit également que celle-ci pourra émettre jusqu’à 40 Mds € d’émissions obligataires, dont 33-35 Mds € porteraient sur des emprunts de référence. L’effort serait réduit à 36 Mds € pour 2023.
Selon le président de son CA, Jean-Louis Rey, la date de « disparition » de la CADES devrait se situer « entre 2032, sur la base d’un scénario médian, et 2033, pour un scénario plus pessimiste ».