dans POLITIQUE DE SANTÉ

Selon le scénario central des projections de population de l’Insee, publiées le 10 novembre dernier, les filles nées en 2022 vivraient en moyenne 93 ans et les garçons 90 ans.

L’espérance de vie à la naissance progresserait ainsi de 37 ans pour les femmes et de 42 ans pour les hommes par rapport à la génération née en 1900. Les jeunes femmes et jeunes hommes âgés de 20 ans aujourd’hui vivraient, quant à eux, un peu moins longtemps (respectivement jusqu’à 91 ans et 88 ans) «car leurs risques de décès par âge sont supérieurs à ceux des générations plus jeunes», précise l’Insee.

Le rythme de progression de l’espérance de vie a été particulièrement rapide pour les générations de 1900 à 1937, avec un bond de 5,7 ans toutes les dix années de naissance pour les femmes et de 5,4 ans pour les hommes. Une exception à noter pour les générations de 1910 à 1919, suite aux deux guerres mondiales, à la canicule de 1911 et à la grippe espagnole. L’espérance de vie par génération a aussi stagné de 1937 à 1945 en raison notamment de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, elle s’est de nouveau accrue pour les personnes nées en 1946 grâce à la fin de la guerre et à l’arrivée des antibiotiques. La progression est de 3 ans par rapport aux personnes nées un an plus tôt. «L’espérance de vie des générations suivantes continuerait d’augmenter, mais à un rythme de moins en moins rapide», souligne l’Insee.

Par ailleurs, «la probabilité d’atteindre un âge donné a très fortement augmenté». Ainsi, seulement 81 % des femmes et 69 % des hommes nés en 1940 ont atteint l’âge de 65 ans, mais cela devrait être le cas de 91 % des femmes et 84 % des hommes nés en 1970 et de la quasi‑totalité des nouveau-nés en 2022.


Photo : Freepik

Articles recommandés

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider