dans LIBRES PROPOS & ÉDITOS

Le budget de l’Etat est déficitaire depuis 1978. Celui de la Sécurité sociale, depuis 2000, mais pour l’Assurance-maladie, la dernière fois que les comptes de la Cnam furent équilibrés remonte à 1986…

L’horizon étant ce qu’il est, soyons rassurés : le grand retournement budgétaire interviendra en 2023.
L’Etat le promet ! Pourquoi ne pas le croire, pour une fois.
Mine de rien, le déficit total cumulé de notre « Sécu » imputé à la Cades dépassera ainsi, d’ici à trois ans, les 280 Mds €. Le coût des intérêts de la gestion de la dette sociale, 57 Mds € à ce jour, sera certainement de plus de 65 Mds au final.
La chute des taux d’intérêt aura fait gagner pas loin de 20 Mds € aux cotisants. Pas mal, et pourvu que cela dure. Une façon de parler, car on ne saurait faire le fier, vu la situation abyssale de nos finances publiques et sociales. Au risque de se répéter, nous détenons le triple record mondial de la dépense sociale publique, du déficit et de l’endettement social. Le tout dans une parfaite indifférence générale. Pourquoi changer les choses, d’ailleurs, puisque les générations actuelles et celles qui suivent ignorent la situation du pays ?
Qui aura le courage d’aller sur un plateau TV pour dire les vérités de la santé et de la Sécurité sociale ?
Pas un mot de tout cela, donc, dans les grands médias ou dans les milieux « autorisés », politiques et professionnels. Tout au plus, quelques remarques sur un Etat peu enclin à assumer ses responsabilités de maltraitance des finances de la Sécu en ne compensant plus les allégements de cotisations sociales.

Ce 4 octobre marque le 74e anniversaire des ordonnances créatrices de la Sécurité sociale.
Bon anniversaire, donc, à tous !
Car le bilan est bon. Pas de quoi cependant revendiquer un podium mondial… Notre système reste coûteux, gaspilleur, parfois injuste, peu novateur car trop centralisé. La meilleure façon de l’embellir est d’en responsabiliser toutes les parties prenantes. Etat et citoyens.

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William Gardey, CNAM