dans PRÉVOYANCE

Mutuelle de livre III, la Mutuelle d’action sociale des finances publiques (Masfip) intervient auprès de ses adhérents principalement via des aides financières et des services d’accompagnement. Entretien avec Dominique Combe, sa présidente.

Comment s’articulent vos liens avec la Mgefi ? Intervenez-vous dans le cadre de la procédure de référencement ?

 Notre articulation avec la Mgefi répond à une construction historique. Nous avons les mêmes adhérents par une forme de double-adhésion, nos activités sont complémentaires : couverture santé et prévoyance pour la Mgefi, action sociale et accompagnement social pour la Masfip.

Concernant le référencement, la Mgefi répond à l’appel la concurrence mais le cahier des charges du ministère de l’Économie et des Finances prévoit que l’opérateur puisse proposer des services d’action sociale. Nous apportons donc des éléments de différenciation, qui constituent un réel atout.

Quelles sont les priorités pour vos adhérents ?

Une grande partie de notre activité est constituée de soutiens financiers. Mais nos adhérents souhaitent de plus en plus un accompagnement, par exemple sur des dispositifs légaux et réglementaires ou pour le choix d’établissements. Beaucoup de demandes portent sur des situations spécifiques comme l’autisme, le handicap, la perte d’autonomie et l’aide aux aidants. Nos activités se sont donc diversifiées. Pour assurer cette dimension de conseil et d’orientation, nous avons développé des partenariats avec des fédérations ou associations nationales.

Notre champ va de la naissance à la fin de vie, il est très large et nous devons en permanence nous adapter.

Nous intervenons aussi en matière d’accès au logement, notamment en proposant des appartements aux fonctionnaires en formation ou via notre parc de logements sociaux.

Vous évoquez des partenariats, quels sont les principaux et comment s’organisent-ils ?

Nous avons conclu des conventions avec la fédération des Pep, Sésame autisme, la fédération nationale des aphasiques de France, la fédération Jalmav (intervenant dans l’accompagnement de fin de vie), et Crésus pour une aide personnalisée face au surendettement.

Nous travaillons également avec l’Association des paralysés de France (APF), et la Fédération nationale des Aidants.

Ces partenariats sont conclus principalement pour construire un réseau. Nous apportons nos conseillers mutualistes et militants locaux, en retour nous avons accès à des interlocuteurs identifiés vers lesquels orienter nos adhérents.

Quels sont vos principaux chantiers en termes d’innovation ?

Je citerai trois dossiers:

Le premier est un mécénat avec la Fondation de l’Avenir sur l’oncogénétique et les cancers féminins. En parallèle du financement de projets de recherche, l’idée est de produire un document de référence en s’appuyant sur la réunion d’équipes pluridisciplinaires (onco-généticiens, médecins, psychologues, juristes, etc.).

Deuxième chantier : le prix de la Solidarité Masfip, qui récompense des projets innovants en matière d’accompagnement médico-social ou social. Nous avons évolué en passant de trois « petits » prix à un seul, plus conséquent (15 000 €).

Enfin, nous avons un projet de création de résidence séniors adaptée à la perte d’autonomie, allant au-delà du périmètre d’activité que nous nous étions fixés. Nous avons eu l’opportunité d’acquérir un terrain, à Claye-Souilly (77) jouxtant l’établissement médico-mutualiste La Gabrielle, qui accueille des enfants, adolescents et adultes en situation de handicap mental. Un référent, sur place en permanence, sera chargé d’animer la vie sociale et de créer des liens intergénérationnels entre les deux structures. Première résidence séniors mutualiste créée en Île-de-France, elle ouvrira en juin 2018 et proposera 50 appartements.

Quels sont les enjeux et perspectives pour 2017 ?

 D’abord conclure les partenariats que j’évoquais plus haut.

Ensuite, notre principal chantier 2017 portera sur la perte d’autonomie. Nous intervenons en matière d’aide aux aidants ou de maintien à domicile mais nous souhaitons adopter une approche plus globale, au-delà du seul soutien financier. Pour l’aide aux aidants nous intervenons y compris quand une seule des parties est adhérente (aidé ou aidant).


 Photo: Philippe Chagnon / Cocktail Santé
Articles recommandés

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider

Thierry Beaudet à Place de la santé