“Notre pays n’a pas encore su trouver un vrai modèle de prise en charge de la perte d’autonomie”, a regretté la ministre de la Santé, mercredi en présentant son plan pour le grand âge et l’autonomie.
Agnès Buzyn a annoncé une série de mesures immédiates. Comme prévu, des moyens supplémentaires ont été accordés. Ainsi, 15 Ms € seront alloués cette année aux plans de prévention en Ehpad, pilotés par les ARS. Cette somme sera doublée dès 2019 et financée par l’assurance maladie via le PLFSS. L’année prochaine et en 2020, 100 Ms seront consacrés à la refonte du mode de financement de l’aide à domicile.
Afin de “répondre aux besoins croissants de soins médicaux et pérenniser le financement des établissements”, 360 Ms seront attribués aux Ehpad pour recruter des personnels soignants de 2019 à 2021, soit “143 Ms € supplémentaires” par rapport au budget initialement prévu, a souligné la ministre. Concernant la présence d’infirmiers de nuit, le gouvernement veut généraliser la mutualisation entre établissements (expérimentation prévue par la LFSS 2018 à hauteur de 10 Ms), 36 Ms € seront débloqués d’ici 2020. Un effort de 40 Ms € sera fait en faveur du développement de l’accès à la télémédecine, d’ici 2022. Quelque 1000 places d’hébergement temporaires en Ehpad pour les sorties d’hospitalisation seront créées avec une enveloppe de 15 Ms €. Les équipes mobiles de gériatrie seront également renforcées.
Le plan d’actions élaboré par la commission Qualité de Vie au Travail, installée fin 2017, sera doté de 16 Ms €, dédiés notamment à la formation au management de l’encadrement. Revenant sur les difficultés de recrutement, la ministre a évoqué une “très grande crise des vocations” dans ce secteur.
La ministre lancera une consultation nationale portant sur l’adaptation de la société au vieillissement et le financement de la prise en charge de la dépendance, qui devra aboutir début 2019.