Salle comble pour le séminaire ESE consacré à l’actualité stratégique des Ocam, le 1er juin dernier au siège de l’Ocirp.
Retour sur une matinée riche en débats et en interventions de qualité.
ESE a présenté les derniers chiffres du Fonds CMU, afin d’analyser les grandes tendances du marché des Ocam. Avec une progression de la TSA de +1,4%, le « Raz-de-marée » de l’Ani n’a manifestement pas eu lieu. Autre enseignement, 50 organismes ont disparu sur l’exercice 2016. Enfin, le CA global du top 50 progresse plus vite que l’ensemble du marché à + 3,69%.
L’analyse détaillée et l’intégralité des chiffres à retrouver dans le numéro 1112 d’ESE du 2 juin 2016.
- Marianne Cornu-Pauchet, directrice du Fonds CMU est revenue sur l’évolution de cette assiette TSA. Confirmant l’absence d’effet de l’Ani santé, elle a également pointé le ralentissement tendanciel de la croissance de cette assiette, qui devrait rester inférieure à 2% d’ici 2020. Le bilan de la réforme de l’ACS quant à lui, est positif avec une bonne appropriation du dispositifs par toutes les parties. Du côté des OC, des interrogations sur l’équilibre des 3 contrats. Prochaine échéance le renouvellement de l’appel d’offres l’année prochaine.
- Christian Schmidt de la Brélie (directeur général de Klésia), Sylvain Coriat, (directeur des assurances de personnes d’Allianz), et Maurice Ronat (président d’Eovi-MCD et de l’Unocam) ont ensuite donné leur point de vue sur l’état du marché. Parmi les constats « post-Ani » : pas d’effondrement de la complémentaire santé individuelle (beaucoup de salariés ont conservé leur ancienne couverture parfois en plus de celle de leur employeur), niveaux de garanties choisis par les entreprises souvent supérieurs aux minimums de branches ou au socle « Ani ». Côté GPS, le grand bouleversement attendu portait plutôt sur la fin des clauses de désignation, pour un bilan au final assez positif (grâce à une intervention forte auprès des entreprises concernées). Les acteurs sont revenus sur le poids des différentes réformes, avec en toile de fond la question de l’articulation RO/RC et de » la défiance » des pouvoirs publics vis à vis des complémentaires.
- Enfin la dernière table-ronde était consacrée au « zéro reste à charge ». Elle réunissait Jean-François Tripodi (directeur général de Carte Blanche Partenaires), Didier Bazzocchi (directeur général Santé Covéa), Marianne Binst (directrice générale de Santéclair), Christophe Lafond (vice-président du groupe MGEN), et Pierre François (directeur général santé prévoyance de Swiss Life). Les intervenants se sont entendus sur l’apport indiscutable des réseaux de soins, la nécessité de développer une vraie politique de prévention (principalement pour les soins dentaires), et de réunir les différentes partie autour d’une réelle concertation (il faut « faire confiance aux acteurs« ). Ils se sont également interrogés sur la pertinence des 3 contrats types annoncés par Emmanuel Macron. Par ailleurs, chaque domaine (audioprothèse, dentaire, optique) est spécifique avec sa propre culture et ses logiques.