A l’occasion de la journée mondiale du diabète, qui se tenait le 14 novembre dernier, Santé publique France a consacré son dernier BEH à cette maladie chronique.
En France, plus de 3,5 millions de personnes sont traitées pour un diabète, très majoritairement (90% des cas) de type 2. En 2014-2016, 1,2% des 18-74 ans présentaient un diabète sans être traités et 1,7% avaient un diabète méconnu. En cas de contrôle insuffisant de la maladie, l’évolution du diabète de type 1 ou de type 2, peut être associée à de graves complications.
Le BEH présente notamment les résultats de la troisième édition, portant sur 2019 après 2001-2003 et 2007-2020, de l’enquête Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques). Pour le diabète de type 2, elle démontre l’absence de progrès en termes de poids (80% de surpoids et d’obésité) et de tabagisme (13%). «Les publications ultérieures diront si la diminution rapportée de la perte de vue d’un œil et d’un mal perforant plantaire est corrélée, comme on peut le penser, à une amélioration de l’équilibre glycémique. Elles devront aussi confirmer la diminution des complications coronariennes, rapportées par les patients, que pourrait expliquer une plus large prescription de statines», précise Santé publique France.
Le vieillissement de la population des diabétiques de type 2 et l’allongement de la durée moyenne du diabète démontrent un ralentissement de la progression de l’incidence de la maladie, et l’accroissement de l’espérance de vie des patients traités. «Les progrès thérapeutiques rapportés sont certes numériquement modestes, mais ils sont encourageants et engagent à poursuivre les actions d’information et de formation des professionnels et des patients», poursuit l’agence nationale de santé publique.
De leur côté, les patients diabétiques de type 1 sont plus jeunes avec un niveau socio-culturel plus élevé. Ils ont un diabète plus ancien, présentent moins de complications macrovasculaires, mais nettement plus de complications microvasculaires (œil, pied, rein). Chez ces patients, le pourcentage de personnes en surpoids ou obèses est de 50% et 25% sont fumeurs.