Alors que les conseils des caisses nationales de Sécurité sociale se prononçaient lundi dernier sur les deux projets de loi concernant la dette sociale et la prise en charge de la perte d’autonomie, l’Unsa prend position.
« En ne supportant pas l’intégralité de la dette générée par la crise du Covid-19, l’État se prive de moyens pour la prise en charge de la perte d’autonomie », réagit Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa. A propos du transfert jusqu’à 136 Mds € de dette à la Cades, l’Union rappelle que celle-ci est financée par la CSG et la CRDS. «Sans aucune concertation préalable avec les partenaires sociaux, le gouvernement a donc choisi de faire financer une nouvelle fois la dette par les seuls assurés sociaux», regrette son secrétaire général.
L’Unsa plaide pour que la dette liée à la crise sanitaire «soit mise hors budget ordinaire de l’Etat». «Dans ce cadre, la dette de la Sécurité sociale aurait dû être mutualisée avec celle de l’État. Cela aurait permis de libérer des moyens pour financer de nouveaux besoins, dont la prise en charge de la perte d’autonomie qui reste une préoccupation majeure pour les Français», explique Laurent Escure.
L’organisation salue l’attribution d’une partie de la CSG au financement de ce risque, mais souligne «la faiblesse de cet investissement au regard des besoins». Elle participera à la prochaine concertation sur financement de la perte d’autonomie «afin de trouver les marges de manœuvre nécessaires pour répondre aux attentes des personnes âgées et handicapées».