«Les médecins généralistes libéraux diplômés à l’étranger contribuent à renforcer l’offre de soins dans les zones sous-dotées», souligne l’Irdes dans une étude publiée fin octobre. Pourtant, contrairement à d’autres pays, le recours à ces derniers pour lutter contre les déserts médicaux reste peu mobilisé en France.
Ainsi, 29 238 médecins diplômés à l’étranger exercent en activité régulière dans l’Hexagone (12,5% des effectifs totaux), une proportion en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (près de 20%). Parmi eux, 55 % ont fait leurs études en dehors de l’Europe, principalement en Algérie (37,4 %), en Tunisie (10,4 %) et en Syrie (9,5 %). Les diplômés européens, quant à eux, viennent de Roumanie (42,6 %), de Belgique (15,3 %) et d’Italie (14,6 %).
La majorité des primo-inscrits à l’Ordre nés et diplômés à l’étranger sont installés dans les zones rurales (41,6 %), puis les espaces périurbains sous-dotés (21,5 %). Or, dans ces territoires, leurs homologues sont respectivement 11,9 % et 22,3 %. Les généralistes nés et diplômés à l’étranger ont toutefois davantage tendance à changer de lieu d’exercice dans les cinq années suivant leur installation. Ils contribuent cependant à améliorer l’offre médicale dans des territoires éloignés des villes et peu attractifs.
Ces primo-inscrits sont nettement plus âgés (la moitié ont plus de 45 ans) et sont davantage des femmes. Dans les espaces périurbains, la proportion de médecins étrangers et français est relativement proche, mais la propension des premiers à s’y installer et à y rester au moins cinq ans s’avère plus élevée. «Si bien qu’ils contribuent là aussi à renforcer l’offre médicale», conclut l’Irdes.