L’accessibilité géographique aux généralistes s’est réduite de 3,3% entre 2015 et 2018, souligne la Drees dans une étude publiée en fin de semaine dernière.
Par ailleurs, les inégalités entre les communes se creusent par le bas : « si, en 2015, les 10 % les mieux dotés avaient accès à 2,17 fois plus de consultations que les 10 % les moins bien dotés (rapport interdécile), en 2018, ils ont accès à 2,24 fois plus de consultations ». La baisse de l’accessibilité est plus marquée dans le centre de la France.
Près de 3,8 millions de personnes (5,7 % de la population) vivaient dans une zone sous-dense en 2018 contre 2,5 millions en 2015 (3,8 % de la population).
En moyenne, les Français ont accès à 3,93 consultations par an et par habitant, contre 4,06 en 2015. La Drees attribue cette baisse principalement à « une démographie médicale peu dynamique », la décennie 2010 étant marquée par le départ à la retraite des générations de médecins issus des numérus clausus élevés des années 70-80. À l’échelle régionale, lles territoires d’Outre Mer sont les plus concernés par la sous-densité. Ils sont suivis en métropole par l’Île-de-France et le Centre-Val-de-Loire.
Photo : Claude Leguillard / Cocktail Santé