Les hospitaliers sont plus exposés aux symptômes de dépression et d’anxiété que l’ensemble des personnes en emploi, en raison de leurs conditions de travail selon une récente étude de la Drees.
A l’hôpital, 41 % des personnels ont des symptômes de dépression légère à sévère, contre 33 % dans l’ensemble de la population en emploi. Il en est de même pour l’anxiété, avec respectivement 30 % et 25 %. Les hospitaliers déclarent davantage avoir besoin d’aide pour des difficultés psychologiques (26 % contre 19 % pour l’ensemble des actifs). Ils ont aussi plus souvent eu recours à un professionnel dans ce cadre depuis le début de la crise sanitaire : 11 % ont consulté pour la première fois depuis mars 2020, contre 7 % parmi toutes les personnes en emploi. Le personnel hospitalier est également plus nombreux à avoir ressenti le besoin de consulter sans l’avoir fait (8 % contre 6 % de l’ensemble des personnes en emploi).
«Les prévalences accrues des symptômes de dépression et d’anxiété parmi le personnel hospitalier s’expliquent principalement par leurs conditions de travail difficiles», souligne la Drees.
Les tensions au travail «comportant une demande psychologique forte et une latitude décisionnelle faible», identifiées comme facteurs de risques, apparaissent plus fréquentes à l’hôpital. En 2017, elles concernaient 35 % des salariés de la fonction publique hospitalière, contre 27 % de l’ensemble des salariés.
La santé mentale de ces travailleurs est principalement impactée par les difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle et par les incitations à repousser un arrêt maladie pour venir travailler.
Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé