dans POLITIQUE DE SANTÉ

La Défenseure des droits, Claire Hédon, et le délégué général à la médiation, Daniel Agacinski, ont rendu public un nouveau rapport sur la dématérialisation des démarches administratives.

Trois ans après les derniers travaux consacrés à ce sujet, la Défenseure des droits constate des évolutions mais rappelle que certaines difficultés subsistent. Si deux ans de pandémie ont largement démontré l’importance des relations numériques, certains publics rencontrent des difficultés particulières, «souvent persistantes » et « parfois laissées sans solution».

Seuls 40% des sites internet sont accessibles aux personnes handicapées et une personne âgée sur sept abandonne les démarches en ligne face aux difficultés rencontrées. Par ailleurs, elles apparaissent comme «un obstacle parfois insurmontable pour les personnes en situation de précarité sociale, alors même que ce sont celles pour lesquelles l’accès aux droits sociaux et aux services publics revêt un caractère vital», relève la Défenseure des droits.

Et si les jeunes peuvent sembler plus agiles avec le numérique, les moins de 25 rencontrent plus de difficultés que le reste de la population pour réaliser seuls des formalités administratives en ligne (un quart des 18-24 ans concernés pendant la crise sanitaire soit 14 points de plus que la moyenne).

Par rapport à 2019, les détenus et les majeurs protégés n’ont pas connu d’amélioration de leur situation. «Les personnes étrangères sont encore plus massivement empêchées d’accomplir des démarches qui sont absolument nécessaires à leur vie quotidienne et au respect de leurs droits fondamentaux», ajoute la Défenseure des droits.

Parmi les points positifs, la diversification des modes d’accueil du public, en particulier grâce au déploiement des maisons France Services ainsi que la mise en place d’un plan d’inclusion numérique pour les usagers en difficulté.

La Défenseure des droits formule en outre 38 recommandations visant notamment à ce qu’aucune démarche ne soit accessible uniquement par voie dématérialisée, à adopter une ergonomie et un vocabulaire simple, ou encore développer des actions «d’aller vers» à destination des publics les plus éloignés de services publics et donc de l’accès aux droits.

 

 

Source : https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/rapports/2022/02/rapport-dematerialisation-des-services-publics-trois-ans-apres-ou-en-est-on


Photo : Rawpixel
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