« Protéger, tester, isoler », Edouard Philippe a martelé les trois piliers du plan de déconfinement hier, lors de sa présentation devant l’Assemblée nationale.
Une première phase sera lancée le 11 mai, «si les indicateurs sont au rendez-vous». Après un bilan à la fin du mois, une nouvelle étape pourra être enclenchée à partir du 2 juin. Le Premier ministre a confirmé les principes esquissés par Emmanuel Macron (réouverture des écoles de façon progressive et des commerces, sauf hôtels, cafés restaurants; obligation du port des masques dans les transports; maintien du télétravail ou aménagement des horaires, etc). Les déplacements de plus de 100 km seront interdits sauf motifs professionnels ou familiaux «impérieux» et une distinction sera opérée entre les départements verts et rouges (application du plan plus stricte). L’Etat prendra en charge 50% du coût des masques achetés par les collectivités, une enveloppe sera accordée aux préfets pour distribuer ces équipements aux plus précaires.
700 000 tests de dépistage seront réalisés par semaine (pris en charge à 100% par l’Assurance maladie) à partir du 11 mai.
Le gouvernement veut recourir à des « brigades » chargées d’identifier « les cas contacts », « de les inviter à se faire tester » puis de s’assurer que « les tests ont bien eu lieu », dans chaque département. Ces groupes d’enquêteurs seront composés des professionnels de santé libéraux (en particulier les généralistes), avec l’appui des équipes de l’Assurance maladie, des départements, des CCAS et des associations. Plus largement, les personnels des caisses de sécurité sociale devraient être mis à contribution.
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