Dans le cadre de la gestion de la crise du coronavirus et des dernières dispositions annoncées par le président de la République, la Cnam met en place plusieurs mesures.
Le téléservice declare.ameli.fr est étendu. Lancé le 3 mars dernier, il visait initialement à permettre aux employeurs de déclarer leurs salariés sans possibilité de télétravail et contraints de rester à domicile après la fermeture de l’établissement accueillant leur enfant.
A partir d’aujourd’hui, il concerne également les personnes «dont l’état de santé conduit à les considérer comme présentant un risque de développer une forme sévère de la maladie», selon les critères fixés dans un avis du Haut conseil de la Santé publique. Ces dernières «doivent impérativement rester à leur domicile, en arrêt de travail, si aucune solution de télétravail n’est envisageable». Elles pourront ainsi se connecter directement sur le site declare.ameli.fr pour demander un arrêt de travail d’une durée initiale de 21 jours, sans passer par leur employeur ou le médecin traitant.
Cette procédure s’applique pour les salariés du régime général, les marins, les clercs et employés de notaire, les travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs et agents contractuels de la Fonction publique. Elle concerne notamment les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques ; d’insuffisance cardiaque ; de maladies des coronaires ; d’hypertension artérielle ; d’insuffisance rénale chronique dialysée ; de diabète ; etc.
Jusqu’à la levée des mesures de confinement, les points d’accueil physique seront fermés. Et la réponse téléphonique pourra être « très perturbée dans certains départements », ces prochains jours. La branche maladie demande de privilégier les services en ligne, via le compte personnel Ameli.
Ce canal, disposant de 34 millions d’abonnés, « permet en effet d’effectuer la plus grande partie des démarches les plus courantes », souligne la Cnam. Le Chatbot (agent conversationnel) peut être interrogé par ce biais et les services contactés par e-mail.
Les agents de la branche maladie pourront également appeler les assurés, suite à une demande formulée par messagerie électronique, en particulier pour « traiter les questions les plus urgentes ».
Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé