La crise sanitaire aurait provoqué un impact de 700 Ms € sur les ressources de la Cades. Selon ses dernières estimations, fin août, elles atteignaient ainsi 17,7 Mds € contre 18,4 prévus initialement.
Certaines recettes manquantes ont été simplement différées par les reports de cotisations, mais d’autres resteront perdues en raison de la situation des entreprises (disparition, baisse du nombre de salariés, etc.). «Nous attendons maintenant les recettes de la rentrée», a souligné Jean-Louis Rey, président de la caisse d’amortissement, hier lors d’une conférence de presse. Pour lui, «l’épreuve de vérité» arrivera en octobre.
Pour l’heure les ressources 2020 sont réparties comme suit : 8,3 Mds € proviennent de la CSG, 7,3 Mds de la CRDS et 2,1 Mds du FRR. En 2024, la CSG passera de 0,6 point à 0,45 (0,15 point étant affecté au financement de la perte d’autonomie à partir de cette date). La CRDS restera inchangée à 0,5 point, et le FRR reculera de 2,1 points à 1,45 à partir de 2025.
En outre, avec 136 Mds € supplémentaires transférés cet été par le parlement, la Cades se trouve face à « une reprise de dette sociale record ». Le Plan de financement sera mis en place en deux séquences : 20 Mds € en 2020 (S2) et 116 Mds € entre 2021 et 2023.
Dans ce cadre, la caisse a mis en place un programme d’émissions sociales (social bonds) et sélectionné le cabinet Vigéo Eiris pour évaluer la transparence, la gouvernance et la conformité du cadre aux principes de l’ICMA (International Capital Market Association), en pré-émission. Elle a clôturé mercredi dernier un premier emprunt de référence à 10 ans de 5 Mds €.