Le 20 juin Cnam et syndicats médicaux libéraux ont signé l’avenant 7 à la convention médicale d’août 2016 portant la mise en place des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) et la création de postes d’assistants médicaux
(voir Ese 1155 du 21 juin).
Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) répond à nos questions.
Pourquoi soutenez-vous ces deux réformes ?
Nous les soutenons car elles sont de nature à faire évoluer l’exercice libéral de la médecine, ce dont nous avons besoin. Aujourd’hui, 50% des médecins généralistes travaillent seuls dans leur cabinet. Seulement 33% ont un secrétariat. Plus le temps passe, plus la situation se dégrade. Il faut agir. Nous devons permettre des entreprises libérales médicales afin de compenser l’artisanat isolé. Prenez le cas des radiologues libéraux qui, depuis longtemps, ont compris la nécessité de s’organiser et de mailler le territoire.
Partagez-vous le regret de certains de vos confrères sur le côté complexe de ces accords ?
Certes, ils sont un peu “techno “comme on dit. Ce que je retiens, c’est l’approbation massive de nos élus (autour de 80% des voix), ce qui montre l’envie des médecins d’aller de l’avant. Mais, pour rendre accessible ces réformes, il conviendra d’en réussir la pédagogie.
Justement, que compte faire la CSMF sur ce point ?
Il faut partir de cas concrets. Et simuler les situations réelles de nos confrères sur le terrain. En démontrant ainsi l’utilité des assistants médicaux, l’application de son volet économique et en illustrant le fonctionnement des CPTS. Ces dernières existent déjà, comme dans la Mayenne, le département de mon ami Luc Duquesnel, président du collège généraliste de la CSMF, très actif dans son territoire. Il y a différentes catégories de situations à prendre en compte et il y aura différentes catégories de solutions. Nous ne serons dans des modèles uniformes. Les jeunes praticiens sont très intéressés par la démarche. Les anciens, moins, ce qui est logique. Quant aux spécialistes, notamment en ophtalmologie et en orthoptie, ils sont prêts à bouger.
Nous avons un impératif de réussite.