dans LIBRES PROPOS & ÉDITOS

2020 est bien une annus horribilis. Pour être précis, c’est la reine Elisabeth II qui employa ce terme pour qualifier l’année 1992 et les affres au sein de la famille royale britannique.

Avec la Covid-19, nous sommes malheureusement loin des péripéties royales d’un autre temps. Encore que le Brexit provoque une sourde colère et l’incompréhension pour les Européens que nous sommes et demeurerons. A tout le moins, il caractérise la fragilité d’une société que nous pensions réputée pour son flegme et sa solidité. N’est pas Winston Churchill qui veut…
En ce moment troublé, s’il fallait former un vœu général, celui du retour de la confiance serait le plus approprié.
La Covid-19, outre ses réalités sanitaires, économiques et sociales, prend trop souvent la forme d’un masochisme de tous et sur tout.
On aspire évidemment aux libertés et, en même temps, chacun est conscient des nécessités de protection.
Le confinement, la fameuse distance sociale, — nous lui préférons la distance physique – est un mot que nous voudrions bannir de nos vies. Il va falloir patienter, faire preuve de résilience. Et, surtout, faire confiance. Pas d’autre choix. Confiance dans les pouvoirs publics, chargés de la gestion des crises. Comme beaucoup, nous avons pointé les défaillances des uns et des autres, les erreurs de communication, les « à-peu-près » des solutions imposées. Confiance aussi dans la science et ses extraordinaires capacités d’innovation pour amorcer une sortie globale de la crise sanitaire. Confiance, donc, dans la vaccination à venir. Nul doute que la posture bien française du scepticisme devra s’effacer devant l’évidence médicale. A défaut, ce sera l’inconnu.
Dans les semaines à venir, les multiples composantes du pays, si contrastées, vont influer sur notre destin. Espérons alors un spectacle d’unité. Le « festival des incertitudes », selon Edgar Morin, notre spectacle quotidien, gangrène par trop nos esprits. Au point de cultiver l’empêchement général. L’hypercommunication inévitable doit trouver un équilibre fondé sur la raison.
Tous responsables. A commencer par les médias.
L’équipe d’ESE profite de cet éditorial pour souhaiter à ses lecteurs les meilleures fêtes de fin d’année. Et vous retrouver le 8 janvier 2021.

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