dans FAMILLE - ACTION SOCIALE - RETRAITES

Fadila Khattabi a présenté la stratégie de lutte contre les maltraitances envers les personnes âgées et handicapées. Cette annonce intervient suite à la diffusion d’un reportage sur M6 sur les «défaillances» de l’Etat en matière de handicap.

«Ce phénomène de la maltraitance existe, mais attention à ne pas jeter l’anathème sur l’ensemble d’un secteur, des personnes sont dévouées, investies et travaillent auprès des personnes en vulnérabilité. Pour autant, ce reportage est absolument choquant et je comprends tout à fait la colère des familles et des parents», a souligné la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées sur France Info. Parmi les piste permettant d’expliquer ce type de situation, le turn-over et «de grosses problématiques de recrutement».

«Comme nous l’avions fait suite au scandale Orpéa, nous allons lancer un grand plan de contrôle des 9 300 établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap, enfants et adultes. Il y aura des contrôles qui sont déjà annoncés, mais aussi des visites inopinées dans les établissements», a poursuivi la ministre. La démarche démarrera en 2025, jusqu’en 2030. Concernant les Ehpad, l’objectif est de terminer les contrôles avant la fin de l’année.

Le plan de lutte contre les maltraitances s’étale sur trois ans. Il reprend en partie les propositions faites par les associations lors des États généraux de la maltraitance de 2023 et intègre plusieurs mesures de la PPL Bien Vieillir, qui pourrait être définitivement adoptée demain. La feuille de route du gouvernement prévoit notamment d’étendre le contrôle des antécédents judiciaires aux professionnels des service à la personne. Elle vise également à mettre en place une meilleure information et une meilleure écoute à travers la mise en place d’outils dédiés comme des pictogrammes ou des documents «faciles à lire et à comprendre» (falc).

Par ailleurs, une cellule «chargée du recueil, du suivi et du traitement des signalements de maltraitance» sera créée dans chaque départements et les personnes soumises au secret professionnel pourront signaler de tels faits sans risque de sanction.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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