Franck Von Lennep et Dominique Libault, respectivement directeur de la Sécurité sociale et président du Comité national Paerpa (Personnes Agées En Risque de Perte d’Autonomie), présentaient en fin de semaine dernière le bilan de ce programme, lancé en 2013 et achevé à la fin de l’année dernière.
Pour mémoire, cette démarche visait à « maintenir la personne âgée dans la plus grande autonomie le plus longtemps possible, dans son cadre de vie habituel », en partant de ses besoins dans une logique de parcours santé et de décloisonnement.
L’expérimentation a concerné 18 territoires, soit au moins un par région. Près de 11% de la population âgée de plus de 75 ans ont été concernés, pour un total de 550 000 personnes. En termes de financement, une enveloppe du fonds d’intervention régional (FIR), de 19 Ms d’€ par an, a ainsi été attribuée aux ARS et répartie entre les sites pilotes. En 2019, les crédits ont notamment été affectés à la coordination territoriale d’appui (38%), aux équipes mobiles de gériatrie (21%), ou encore à des dispositifs d’hébergement temporaire (10%).
Pour 2020, « afin de poursuivre la dynamique d’accompagnement des professionnels dans la mise en œuvre de ces parcours », les crédits alloués aux « outils clés » créés dans le cadre de ce programme ont été prolongés. « Après 6 années d’expérimentation et de co-construction avec les acteurs, les outils du dispositif Paerpa font désormais partie du paysage sanitaire et social et constituent des premiers pas vers la transformation du système », observent Franck Von Lennep et Dominique Libault.
Une série de programmes et d’actions impulsés par les pouvoirs publics s’inscrivent dans la continuité de ce dispositif. Par exemple, en poursuivant le développement des équipes mobiles de gériatrie ou à travers l’organisation des admissions directes à l’hôpital depuis le domicile ou depuis un Ehpad. Dans le cadre du programme Icope (Integrated Care for Older People) développé par l’OMS, la Cnav va également lancer, en septembre prochain, des travaux avec la fondation I2ML et du CHU de Toulouse en vue de l’expérimentation de deux futures services destinés aux retraités, dans une logique de dépistage des fragilités.