La MGEN a présenté les résultats du 4ème baromètre sur la confiance et le bien-être des Français, réalisé par OpinionWay et l’institut Solidaris.
« En tant qu’acteur global de santé et de société, il est important pour la MGEN de comprendre la société dans laquelle les Français évoluent pour comprendre leurs besoins, et construire avec eux une société plus juste et plus solidaire où il fait bon vivre. Les résultats 2019 de notre baromètre et la nouvelle baisse de l’indice de confiance renforcent notre conviction à agir encore plus sur les sujets de société pour bâtir avec nos adhérents les réponses qu’ils attendent », observe Roland Berthilier, président de la MGEN.
Ainsi, l’indice global de bien-être (sur une échelle de 0 à 100), est passé à 57,5 en 2019, en recul de 1,8 par rapport à 2018 (59,3). Les indices « image de soi » et « conditions objectives de vie » connaissent les replis les plus importants, avec respectivement 6,8 (49,3) et 3,8 points (55,1).
Concernant le volet santé, 18,6% des Français ont renoncé à aller chez un généraliste pour raisons financières (+12 points en 4 ans) et 67% trouvent le délai d’attente pour un spécialiste trop long. Par ailleurs, 68,2% estiment que leur généraliste contribue à améliorer leur vie, soit un recul de 13 points en 1 an. En matière d’accès aux soins, 55,4% jugent le délai d’attente trop long pour une admission à l’hôpital (hors urgences et maternité). 58,9% indiquent qu’il y a suffisamment de structures hospitalières dans leurs régions (-11 points) et 45,2% considèrent qu’il y a suffisamment de professionnels de santé (-12 points sur 1 an).
« En France, les plus âgés ont eu plus de chance que les jeunes générations. Ils sont conscients de vivre plus vieux et en bonne santé grâce aux progrès en matière de santé.On peut dire également que les gilets jaunes ont mis le doigt sur le manque de médecins et la désertification médicale », relève le sociologue Michel Wieviorka, qui participait à la présentation du baromètre.
Le rapport aux organismes évolue également négativement. Seuls 49,6% des personnes interrogées « croient que la Sécurité sociale est utile pour améliorer leur quotidien », et 40,7% pour les mutuelles. Ces chiffres sont en baisse de 12 et 8 points, par rapport à l’année dernière. Roland Berthilier a notamment souligné « la non –lisibilité » du terme mutuelle pour une partie de la population, saluant au passage la campagne de la FNMF à ce propos. Le président de la MGEN a également rappelé que l’adhésion est de moins en moins individuelle et résulte plutôt d’un choix de l’employeur (pour le secteur privé suite à l’Ani santé).
Des inquiétudes s’expriment également à propos du médicament, 23,4% des Français ont renoncé à une prescription pour cause d’indisponibilité et 16,9% pour raisons financières. Paradoxe, 61,6% jugent toutefois notre système de santé comme « d’excellente qualité ». Cette perception est fortement corrélée avec l’âge, les moins de 40 ans s’imposant comme les plus sévères à l’inverse des plus de 60 ans.